Zwerm – Electric Consort: Quatre garçons amoureux de la Renaissance

Retour au Théâtre de Cornouaille après le concert, très classique, de François-Frédéric Guy. Les musiciens du groupe Electric Consort Zwerm s’apprêtent à remonter en ces temps où la Renaissance anglaise donnait à la musique un ton complètement nouveau. Les quatre guitaristes, installés à l’atelier, revisitent ces musiques signées William Byrd, John Taverner, Thomas Tallis… Au début, l’auditeur, plus habitué aux sonorités des instruments anciens, s’étonne. Il ne faut, cependant, pas longtemps avant de retrouver l’atmosphère si particulière de ces pièces souvent teintées de douces nostalgies auxquelles les musiciens restituent toute leur élégance. 

Un côté planant
Parfois, la musique, au ton expérimental, a un petit côté planant. Un frottement de cordes, un pincement, un « accident » volontaire, constituent des ornements et la pédale, quelque part, joue le rôle de la basse continue.
À un moment donné, les musiciens, délaissant leur guitare, se réunissent autour d’une table basse sur laquelle sont posés bon nombre d’appareils et des partitions. Des petites boîtes de couleurs, s’échappent des sons qui semblent sortis d’un orgue baroque. C’est tout à fait charmant. Non seulement la musique est belle, mais en plus on entend clairement le claquement des registres de l’instrument. Pour un peu, on se croirait dans l’ombre d’une chapelle ancienne où chante un Dallam plus vrai que nature. Puis, reprenant leur guitare, les musiciens empruntent un autre chemin, plus solide, plus exubérant. Là encore, il suffit d’un rien, d’un grattement sur les cordes, d’une inclination d’un instrument pour fabriquer un son nouveau, quelque chose qui donne du corps à la musique.

Un ton nouveau
La danse pointe ici et là. Et puis, par deux fois (In Nomine I et II), la voix d’une comédienne se détache sur celle des instruments. C’est d’une grande émotion. Les musiciens néerlandais ont fait, mercredi soir, la preuve qu’on peut, tout comme le fait, dans son domaine, l’Arpeggiata de Cristina Pluhar, donner un ton nouveau à ces musiques nées il y a longtemps en leur gardant leur saveur originelle.
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Nadar @ Stuttgart – 19/05/2016

“Tomorrow you may bring about the destruction of your world. Tomorrow you may sing in Paradise above the smoking ruins of your world-cities. But tonight I would like to think of one man, a lone individual, a man without name or country, a man whom I respect because he has absolutely nothing in common with you – MYSELF. Tonight I shall meditate upon that which I am.” (Henry Miller)
At the State University of Music and the Performing Arts Stuttgart Nadar will perform Fremdarbeit by Johannes Kreidler and 1984 IT’S OK by Jennifer Walshe during the congress “Wirklichkeiten hören kompnieren interpretieren”
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